Lentillon-Kaestner, V., et Roure, C. (2020). La mixité vs non mixité en éducation physique influence-t-elle l’intérêt en situation des élèves ? eJRIEPS (eJournal de Recherche sur l’Intervention en Education Physique et en Sport), 46, 3-20.

http://hdl.handle.net/20.500.12162/3877

Basée sur la « théorie de l’intérêt » (Chen, Darst, & Pangrazi, 2001), cette étude a pour but de comparer les effets de classes mixtes et non mixtes en éducation physique sur l’intérêt en situation des élèves. L’échantillon comprend 177 élèves suisses de second degré, âgés de 11 à 17 ans (M = 14.07, ET = 1.41 ; 96 garçons et 81 filles). Les élèves ont complété l’échelle française sur l’intérêt en situation en 15 items directement après avoir pratiqué une tâche d’apprentissage sélectionnée. Le questionnaire a été complété par les mêmes élèves en classes mixtes et non mixtes. Une Manova à deux facteurs à mesures répétées a été réalisée afin d’examiner les effets principaux et d’interaction entre le sexe des élèves, la composition de la classe (mixte vs non mixte) sur les cinq dimensions de l’intérêt en situation. Les résultats ont montré un effet principal de la composition de la classe sur l’intérêt en situation des élèves. L’étude encourage les enseignant(e)s à proposer des classes mixtes pour augmenter la motivation des élèves en éducation physique.


Breau, A., Schoch, L., et Lentillon-Kaestner, V. (2018). Le retour de la non-mixité à l’école : ce qu’en pensent les élèves. Carrefours de l’éducation, 45, 154-168.

http://hdl.handle.net/20.500.12162/1143

A une échelle internationale, la question du genre à l’école est devenue un « thème crucial » (Rapport Eurydice, 2010) notamment au regard des inégalités et des stéréotypes sexistes présents dans les établissements scolaires. Face à cela, la perspective d’un retour à une école non mixte est aujourd’hui envisagée et mise en place dans certains pays (Yates, 2011). Avec notamment pour leitmotiv « single sex schools break down gender stereotypes » (Duru Bellat, 2012, p 137) les écoles non mixtes devraient permettre aux élèves de ne plus rester enfermés dans des modèles de masculinité ou de féminité déjà préconçus. En Suisse, certaines écoles ont commencé à adopter ce principe de non mixité (Largo, 2008 ; Vouillot, 2010). Notre étude a souhaité accéder au point de vue des élèves vis à vis de cette non mixité. Ce projet s’appuie sur la mise en place de dix « focus group » (entretiens collectifs) rassemblant au total 52 élèves. Nos résultats montrent que tous les élèves interrogés sont contre le retour à la non mixité à l’école, synonyme d’un retour en arrière et de l’école du passé. Pour les élèves, se retrouver qu’entre filles ou qu’entre garçons perturberait le climat de classe. Au delà de conditions de travail plus favorables, la mixité permet à chacun et à chacune d’apprendre à connaître l’autre sexe. Défendue par l’ensemble des élèves, la mixité reste privilégiée. Elle doit toutefois s’accompagner de nouvelles propositions et réflexions afin de dépasser son seul statut de « belle utopie » (Marry, 2004).


Breau, A., et Lentillon-Kaestner, V. (2017). Les garçons face à la mixité et à la non-mixité en EPS. eJRIEPS (eJournal de Recherche sur l’Intervention en Education Physique et en Sport), 40, 4-30.

http://hdl.handle.net/20.500.12162/1144

Face au maintien des inégalités entre les sexes à l’école, le retour de la non mixité est une perspective discutée et déjà mise en place dans certains pays. En éducation physique et sportive (EPS), le débat autour d’un enseignement mixte ou non mixte continue d’occuper une place importante. En Suisse, au sein du canton de Vaud, les élèves scolarisés en classe de secondaire 1 (collège) et de secondaire 2 (lycée) connaissent un enseignement mixte et séparé. Cette étude a ainsi souhaité accéder, selon le degré de scolarité et le niveau de réussite en EPS, au point de vue des garçons à propos des cours mixtes et non mixtes en EPS. A partir de la mise en place de 12 focus groups, cet article souligne que la majorité des garçons interrogés (70%) préfère s’engager au sein d’une EPS non mixte. La non mixité, avant tout valorisée par les élèves de secondaire 1 et ceux affichant un niveau de réussite plutôt élevé en EPS, est notamment plébiscitée car elle permet de s’engager pleinement et sans restriction dans une EPS plus compétitive et où le niveau de pratique est meilleur. La mixité est défendue par une minorité de garçons ; certains d’entre eux, qui présentent plutôt un niveau de réussite moyen ou faible en EPS sont revenus sur leur expérience difficile vécue en contexte séparé. Finalement, cette étude vient questionner le modèle de masculinité susceptible d’être véhiculé par une EPS non mixte, les stéréotypes de genre qui s’y rattachent et la prise en compte de la singularité de chaque élève.


Bréau, A, Hauw, D., et Lentillon-Kaestner, V. (2017). Séparer les filles et les garçons au sein des classes d’éducation physique et sportive : état de la question. Canadian Journal of Behavioural Science / Revue canadienne des sciences du comportement, 49, 195-208.

http://hdl.handle.net/20.500.12162/2720

Une revue de littérature à propos de la mixité et de la non mixité en classe d’éducation physique et sportive